Que nous apprend le « meurtre » d’Hitchbot ?

Les robots humanoïdes nourrissent des fantasmes depuis longtemps, notamment au sujet des risques qu’ils comportent pour les humains. De nombreux...

hitchbotLes robots humanoïdes nourrissent des fantasmes depuis longtemps, notamment au sujet des risques qu’ils comportent pour les humains. De nombreux romans et films se sont interrogés en ce sens. Pourtant, l’histoire d’Hitchbot nous interroge plutôt sur la capacité des humains à prendre soin des robots.

Un petit robot inoffensif

Grand comme un enfant de six ans, Hitchbot était un petit robot qui ne pouvait pas se déplacer tout seul et dépendait de la bienveillance des êtres humains pour parvenir au bout de son périple. Parti de Boston, il voulait rejoindre San Francisco en parcourant les lieux mythiques des Etats-Unis.

Hitchbot ne pouvait pas bouger, mais il pouvait parler. Un système de reconnaissance vocale lui permettait de répondre aux questions, de raconter des blagues et même de chanter ! Il se rechargeait grâce à des panneaux solaires ou sur l’allume cigare des voitures qui le prenaient en autostop.

Un phénomène social

Le petit robot prenait une photo toutes les 20 minutes, et avec l’autorisation de son compagnon de voyage du moment, la photo était transmise sur les réseaux sociaux. Le voyage d’Hitchbot était suivi par beaucoup d’internautes. La dernière personne à l’avoir transporté était d’ailleurs un bloggeur. Il l’aurait laissé sur le bord de la route et aurait dévoilé son emplacement, au lieu de le confier à quelqu’un. C’est peut-être la raison de sa fin tragique.

En effet, le robot n’avait pas une grande valeur, en dehors de la tablette Android qui lui servait de cerveau et n’a d’ailleurs pas été retrouvée, il était essentiellement composé de bric et de broc. Si ce n’est pas une motivation économique qui a conduit à sa destruction, c’est peut-être bien par intention de « faire le buzz ».

Nous ne le saurons jamais car les créateurs d’Hitchbot ont décidé de ne pas porter plainte. Les auteurs de ce « crime » ne seront donc jamais retrouvés. Après tout, une telle fin est en quelque sorte une réponse à la question que posait le projet : les robots peuvent-ils faire confiance aux humains ?

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